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Orgosolo est connu pour ses bandits qui ont leur propre code de l'honneur. L'une des rares peintures estivales qui ne fasse pas référence à l'actualité à Orgosolo. Façade dont les peintures sont inspirées de "Guernica" de Picasso en bas avec un message écologique sur l'importance des arbres dans le registre supérieur. Oeuvre de 2015 sur la crise des migrants.	Orgosoloolceacqua au XVIIe Situé au pied du mont Lisorgoni (978m.), Orgosolo est l’un des plus grands bourgs du centre de la Sardaigne avec 4400 habitants. A 620 m. d’altitude les étés ne sont pas trop chauds et les hivers pas trop rigoureux. La région d'Orgosolo est dominée par une économie pastorale où les bergers sont nombreux et je suppose que son nom de vient de l’orge. Orgosolo est aussi connu pour ses bandits qui subsistèrent jusque dans les années soixante. Aujourd’hui Orgosolo est célèbre pour ses peintures murales. En Italie, les villages sont souvent investis par des artistes. En Ligurie, on trouve par exemple Valloria et Vallecrosia réputées pour leurs portes peintes , Alassio pour son “muretto” ou Mazzara del Vallo en Sicile décorés de céramiques. Ces initiatives évitent à ces petites communes de disparaître faute d’habitants, les touristes étant friands d’oeuvres d’insolites. C’est en 1975 que ce phénomène commença à Orgosolo sous l’impulsion du professeur Francesco del Casino et de ses élèves, même si une première fresque fut réalisée dès 1968 par les artistes du groupe anarchique “Dioniso” de Milan. Si quelques œuvres évoquent la vie rurale, la majorité d’entre elles transmettent un message politique et revendicatif concernant les Droits de l’Homme, la liberté d’expression, l’anti militarisme. En se promenant dans les rues d’Orgosolo, toute la misère du monde défile sous mes yeux : le combat écologique du Larzac, la chute de Saddam Hussein, la place Tien An Men le sort des Palestiniens, le 11 septembre 2001 et dernièrement l’arrivée des migrants. Je me demande ce qu’en pensent les habitants en dépit du revenu qu’ils en tirent. Même le monument aux morts est Mussolinien avec ce soldat au casque des années trente et ce légionnaire romain le glaive brandi vers le ciel. Hommage au président Salvador Allende assassiné en 1973. Orgosolo est ouvert au tourisme et se situe entre deux époques, l’une héritée de la vie rurale du siècle dernier et la nôtre surmédiatisée où personne n’échappe aux soubresauts et conflits qui secouent le monde au-delà des mers et des montagnes.	Visitez la galerie photos des fresques d'orgosolo La chute de Saddam Hussein. Evocation de luttes passées... Une oeuvre qui rappelle qu'à côté du lieu de revendication picturale, Orgosolo est une commune où les traditions sont encore vivaces. Agrandir le plan Renseignements pratiques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Orgosolo https://it.wikipedia.org/wiki/Orgosolo http://www.comune.orgosolo.nu.it/ Retrouver ces chroniques dans mon livre "Bonjour les Italiens" Contact : italie.chroniques@gmail.com Retour vers la liste des chroniques Retour vers le haut de page

Orgosoloolceacqua au XVIIe
Situé au pied du mont Lisorgoni (978m.), Orgosolo est l’un des plus grands bourgs du centre de la Sardaigne avec 4400 habitants. A 620 m. d’altitude les étés ne sont pas trop chauds et les hivers pas trop rigoureux.
La région d'Orgosolo est dominée par une économie pastorale où les bergers sont nombreux et je suppose que son nom de vient de l’orge. Orgosolo est aussi connu pour ses bandits qui subsistèrent jusque dans les années soixante.

Aujourd’hui Orgosolo est célèbre pour ses peintures murales. En Italie, les villages sont souvent investis par des artistes. En Ligurie, on trouve par exemple Valloria et Vallecrosia réputées pour leurs portes peintes , Alassio pour son “muretto” ou Mazzara del Vallo en Sicile décorés de céramiques. Ces initiatives évitent à ces petites communes de disparaître faute d’habitants, les touristes étant friands d’oeuvres d’insolites.

C’est en 1975 que ce phénomène commença à Orgosolo sous l’impulsion du professeur Francesco del Casino et de ses élèves, même si une première fresque fut réalisée dès 1968 par les artistes du groupe anarchique “Dioniso” de Milan. Si quelques œuvres évoquent la vie rurale, la majorité d’entre elles transmettent un message politique et revendicatif concernant les Droits de l’Homme, la liberté d’expression, l’anti militarisme. En se promenant dans les rues d’Orgosolo, toute la misère du monde défile sous mes yeux : le combat écologique du Larzac, la chute de Saddam Hussein, la place Tien An Men le sort des Palestiniens, le 11 septembre 2001 et dernièrement l’arrivée des migrants. Je me demande ce qu’en pensent les habitants en dépit du revenu qu’ils en tirent. Même le monument aux morts est Mussolinien avec ce soldat au casque des années trente et ce légionnaire romain le glaive brandi vers le ciel.

Hommage au président Salvador Allende assassiné en 1973.

Orgosolo est ouvert au tourisme et se situe entre deux époques, l’une héritée de la vie rurale du siècle dernier et la nôtre surmédiatisée où personne n’échappe aux soubresauts et conflits qui secouent le monde au-delà des mers et des montagnes.