barumini sardaigne

barumini sardaigne

Plan et reconstitution du site de Barumini.
On distingue clairement le bâtiment principal avec ses remparts
et les maisons accolées à ces erniers.
La reconstitution est extraite de :
http://www.souvenirsdelasardaigne.midiblogs.com/

barumini sardaigneDétail des "machicoulis" retrouvés en bas des murailles.
Ils soutenaient et renforçaient les parties supérieures des murailles.

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Entrée d'un des couloirs dans le bâtiment principal.

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Couloir dans le nuraghe.

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Cour intérieur avec entrée vers d'autres pièces.
barumini sardaigneIntérieur de la salle centrale.


 

barumini nuragique

Barumini - Su Nuraxi

Je l’avoue. Quand j’entends parler de ruines, de vieilles pierres, de cailloux, mon œil s’allume. Alors, lorsque l’on m’a dit qu’en Sardaigne il existait des centaines de sites nuragiques, ma curiosité s’est éveillée.

La civilisation nuragique est spécifique à la Sardaigne ; elle s’est développée à partir du XVIIIe siècle avant J.-C. sans apport de l’extérieur à partir de populations issues du néolithique. Leur nom dérive des monuments qu’ils ont laissés mais on ignore comment eux-mêmes se prénommaient.

La Sardaigne est parsemée de restes de leurs constructions ; on les estime à plus de 6500. Nombre d’entre-eux ont été pillés, détruits, utilisés comme carrière de pierres.
Barumini est perdu au milieu de la Sardaigne à une heure de route d’Iglesia. Au premier abord le site est un peu décevant : une tour entourée de dizaines de petits ronds de pierre. Visite guidée obligatoire, en anglais ce jour là, car j’étais le seul Français et la guide, la seule Italienne. Grâce à ses explications, le site va s’animer peu à peu, reprendre un peu de vie avec ses élites, ses notables, ses guerriers. Au milieu des soubassements des maisons rondes, des rues se dessinent, étroites – un mètre de large –, sinueuses.

Toutes ces maisons étaient recouvertes d’un toit de chaume posées sur des assises de pierres assemblées sans mortier, taillées dans de la roche volcanique issue de carrières à une trentaine de kilomètres de là. Au centre figurait le foyer ; certaines possèdent des cuves pour l’huile d’olive, une autre, plus grande, une banquette contre le mur, sans doute la salle du Conseil où se prenaient les décisions importantes.

Au centre du site figurent une tour de plus de dix mètres de haut, entourée d’un chemin de ronde, comme un donjon avec ses murailles. En réalité, la bâtisse la plus ancienne est le donjon et, au fil des siècles, le site a pris de l’importance. D’abord quatre autres tours reliés par des murs, puis à ses pieds des dizaines (des centaines ?) de petites maisons.

barumini sardaigne
Vue du site depuis le sommet de la tour. Chaque cercle représente une maison.

A cet instant, la visite devient une aventure et l’on se prend à découvrir une civilisation perdue. La guide nous invite à monter au sommet de la tour. Je m’aperçois que celle-ci est traversée de coursives aménagées entre deux épaisseurs de murailles. Les marches mesurent parfois plus de cinquante centimètres de haut, le sac à dos frotte contre les parois, il faut passer de profil, se faufiler, sauter dans une semi obscurité.

Certains visiteurs s’inquiètent déjà de la descente sans profiter du panorama depuis le sommet. Le circuit est à sens unique. Il faut avancer, explorer les entrailles de cet édifice, s’immiscer dans l’épaisseur des murs pour aboutir dans une salle spacieuse au centre de ce “donjon”. Etait-ce la salle du trône ? on le suppose. Les voûtes sont à encorbellement, la pierre supérieure reposant sur celle du niveau inférieur avec un léger débordement afin d’obtenir un cône.

barumini sardaigne
Campagne sarde autour de Barumini.

Nous passons ensuite dans d’autres salles, salles de garde, réserves alimentaires (ici la température est constante), on ne sait pas exactement. Je m’aperçois finalement que ce monument est bien plus grand que ne le laissait supposer sa façade.  Nous arrivons enfin dans une cour flanquée de guérites ouvertes sur les campagnes extérieures. D’autres pièces sont visibles à plusieurs mètres de haut, elles étaient accessibles par des échelles. La guide affirme que nous sommes à trois ou quatre mètres du niveau du sol originel.

En Sardaigne, il existait des centaines de sites comme celui de Barumini – Su Nuraxi qui a eu la chance de perdurer jusqu’à aujourd’hui. Du peuple nuragique, on ne sait pas grand-chose. De la terre, les archéologues ont exhumé des poteries, des représentations de nuraghe avec leurs tours crénelées comme celle de nos châteaux forts et des bronzes, des figurines représentant des lutteurs, des guerriers avec arc et flèches, des épées et quelques mères à l’enfant. Seuls témoignages d’un peuple disparu.

barumini sardaigne

barumini sardaigne
Le café et la boutique de souvenirs en face du site archéologique.

barumini sardaigne

barumini sardaigne
Ruelles avec au fond le bâtiment principal de barumini.

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Entrée d'une des maisons. Notez la voûte en plein cintre de la porte.

barumini sardaigneEntrée d'une autre maison. Les pierres sont assemblées sans mortier. Il s'agit de pierres d'origine volcanique extraites de carrières à près de 30 km.

barumini sardaigne

Intérieur avec une cuve pour recueillir l'huile d'olive.

barumini sardaigne

Intérieur d'une maison.

Renseignements pratiques


Agrandir le plan

GPS: 39.704776 N, 9.002516 E

http://whc.unesco.org/fr/list/833/


Contact :
italie.chroniques@gmail.com

 

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