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Promenade en calèche ou en APE à Palerme.

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Statues près du théâtre.

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A Palerme plusieurs kiosque comme celui-ci abritent des
cafés ou des établissements de paris sur les jeux.

palermeCour d'un palais. Au fond un autel dédiés à la Vierge avec les photos des décédés protège les lieux.

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Le palazzo Asmudo est transformé en espace d'exposition.

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Un des quatro canti qui partageait Palerme
en quatre quartiers à l'époque baroque.

palermeReverbère aux Quatro Canti.

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palermeCi-dessus: la Fontana de la vergogna ou de la Honte appelée ainsi car les religieuses du couvent voisin furent choqués par certains détails anatomiques des statues.palerme
Un des personnages de la fontaine de la Honte.

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Ci-dessus la cathédrale de Palerme bâtie à partir de 1172.
L'extréieur a conservé l'aspect ancien.

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Centre du village de Monreale.

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La présentation d'Eve à Adam.

Se restaurer à Palerme
Palerme est l’une des villes où j’ai eu le plus
de difficultés à trouver un restaurant acceptable
et agréable. Lors de mon premier séjour je
choisi “Le Canceletto” dont mon guide vantait
les mérites : “ici vous êtes entre habitués.”
Je l'ai constaté. Merci. À peine assis et on
m’intima l’ordre de changer de chaises et de
prendre celle dos à la rue…(?) Puis ce fut
l’impossibilité de commander un apéritif et
enfin, à peine terminé mon plat de ravioli aux
truffes, d'ailleurs trop épicés, j'avais encore la
fourchette dans la main, on m'apporta l'addition.
En substance :“Ici on est entre nous !
Tu manges, tu te tires.”

Un autre soir, après avoir essayé un restaurant
“branché” dont le poisson soi-disant frais
empestait, j’avais terminé la soirée dans une
petite trattoria sans prétention dont le serveur
était Marocain. Après avoir un peu rechigné à
nous donner une table à l’heure de pointe pour
seulement un limoncello, il se montra  par la suite d’une amabilité volubile… nous eûmes droit à la présentation de tout le personnel. Son limoncello et ses bavardages avaient sauvé ma soirée.

J’ai aussi  erré face au Théâtre Massimo près la via Maqueda dans des ruelles d’à peine deux mètres de large, aux murs suant l’humidité, envahies par des restaurants tenus par des Indiens essayant d’appâter le touriste avec des tables recouvertes d’antipasti.

Las, je choisi la pizzeria Kovacs au 6 via de La Libertà. L’établissement est aménagé dans une cave avec un décor rustique. C’est le rendez-vous des habitués. Il y a 30 ans il s’agissait d’un bar à bières pour les adolescents. Ceux-di ont grandi et viennent désormais dîner ici (et boire des bières).

De nombreux touristes, sans doute lassés comme moi de chercher un restaurant potable, sont attablés. Le personnel est accueillant et la carte propose un joyeux mélange de cuisine italienne et étrangère.
Le risotto aux asperges, copieux et savoureaux,
voisine avec le goulasch. L’entrée typique comporte des frites mêlées aux beignets d’oignons et des arancini. De quoi réconforter un touriste après des heures de marche dans Palerme. 

Voiture : Arnaque à la location
Attention si vous louer une voiture depuis l'aéroport de Palerme, sachez qu'au moment du retour, vous ne trouverez aucune station essence sur la voie rapide ou à proximité de l'aéroport. Les loueurs le savent et ne se privent pas de vous faire payer un plein même s'il manque 1/4 d'essence dans le réservoir. Soyez prévoyant.

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Palerme

Je connaissais déjà Palerme pour y avoir séjourné il y a quelques années, mais c’est sous le charme de « Une Enfance sicilienne »  de Fulco di Verdura (traduit par Edmonde Charles-Roux) que j’y arrivais pour la deuxième fois, l’esprit rempli de traditions, du faste des palais, des promenades en calèches.

Si lors de mon premier séjour, je fus surpris de la précarité, de la vétusté voire de la détresse de certains Palermitains, j’ai trouvé cette fois ci la ville plus touristique. Il serait plus juste d’ajouter au premier abord. Certes, il y a davantage de touristes mais Palerme, depuis sept ans, n’a pas su, n’a pas voulu s’adapter à l’arrivée de ces touristes. Les Indiens et les Chinois ont pris possession des lieux en ouvrant de nombreuses boutiques sur les axes principaux, via Roma, via Maqueda et via Vittore Emmanuelle.

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Politeama

A Palerme le pire côtoie le sublime.
Le pire ce sont ces palais aux murs rongés par les siècles et la pollution. Via Maqueda un échafaudage a été posé sur la façade d’un palais. Les années passant, on se demande si ce n’est pas le carcan métallique qui maintient l’édifice. Le pire ce sont aussi ces cours intérieures des palais sombres, vétustes, délabrées. Au fond, trône souvent un autel à la Vierge. Elle veille sur les lieux comme les laraires protégeaient les maisons romaines.

A deux pas du palais ducal via Antonio Mongitore, ces cours sont parfois occupées par des ateliers poussiéreux de rémouleurs, mécano de Vespa, couturières, la machine à coudre coincée entre une charrette et un poste à souder.

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Entrée et intérieur d'une cour d'un palais de Palerme..

Le sublime c’est le Palais Mirto. Elevé au XVIIIe siècle, c'est l'un des rares palais qui ait conservé son mobilier d'époque. Photo interdite et absence de dépliants, je me suis dit en entrant que la crise et l'endettement de la ville de Palerme auront peut-être raison de cette demeure. Le personnel est accueillant, mieux, serviable.  Là, j’ai retrouvé les souvenirs de Fulco di Verdura et de son enfance sicilienne, les scènes du film le Guépard avec Alain Delon et Burt Lancaster. On se promène seul au fil des trente six ou trente huit pièces, comme si les maîtres des lieux s'étaient absentés quelques instants. Les étagères et les vaisseliers sont remplis de céramiques, d’assiettes, d’objets divers. Les papiers peints et les draps de velours aux fils dorés ont bien sûr un peu vieilli mais conservent leur splendeur d’antan. On se prend pour un enfant devant le petit théâtre, on n’ose à peine marcher à l’étage sur les magnifiques carreaux en majolique. Une petite pièce abrite un cabinet chinois, très à la mode à l'époque. A la fin de la visite, qui se termine par les écuries où attendent les calèches, on regrette ne pas être resté plus longtemps dans cette parenthèse temporelle où les comtes et les princes régnaient en Sicile.

Le pire ce sont ces dizaines d'églises apparemment laissées à leur propre sort, aux bons soins du Créateur, délaissées par les hommes. Au pied de leurs façades décrépies, poussiéreuses, aux stucs craquelés, aux statues fissurées, les commerçants déversent leurs détritus, leurs caisses et autres emballages inutiles.

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Détail des quatro Canti de Palerme

Le sublime est au coeur de la ville, à deux pas des Quatro Canti, les quatre chants, les quatre vents, les quatre saisons... Au XVIIIe siècle ce carrefour divisait la ville baroque en quatre quartiers. Les fontaines représentent les quatre fleuves de la ville surmontés d'Eole, de Vénus, de Céres et de Bacchus. Au-dessus figurent Charles Quint, Philippe II, III et IV puis les saintes Agathe et Christine.

A deux pas de là, se trouve la Fontaine de la Vergogna, la Fontaine de la Honte imaginée pour une villa de Florence et qui termina son voyage en 1575 sur la piazza Pretoria. Plus qu'une fontaine c'est un ballet de statues, évoquant les oeuvres de Michel Ange. J'en ai passé du temps à l'observer sous différents angles, à suivre leurs regards croisés. Au soleil couchant, elle prend des teintes orangés et l'on ressent la douceur sicilienne malgré la circulation voisine.

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Fontaine de la Honte à Palerme

Légèrement en surplomb au-dessus de la fontaine, trône la Chiesa di Santa Maria dell'Amiraglia aussi appelée la Martorana depuis qu'en 1436 le roi Alphonse l'assignat aux religieuses du couvent du même nom. L'après-midi il faut attendre 15h00 pour que l'église ouvre au public. On attend ! Les touristes arrivent et attendent ! Et puis c'est la révélation ! Le ciel se couvre de tesselles d'émail, de pâte de verre et d'or. Elevée en 1143 par Roger II et Georges d'Antioche, la Martorana abrite les plus belles et les plus anciennes mosaïques de Sicile.

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Eglise Santa Maria dell'Amiraglia aussi appelée la Martorana.

Même si les scènes de l'Ancien et du Nouveau testament sont parfaitement composées, j'ai été captivé par les jeux de lumière ; les reflets changeants des tesselles au gré des caprices du ciel.

Le pire, c'est la détresse de certains Palermitains dans ces lieux de culte, à celui de santa Rosalia en particulier. Depuis l'époque de Fulco di Verdura, les lieux n'ont pas changé :“ C'était le sanctuaire. Il paraissait comme encastré dans la montagne. Sur la droite, une haute porte, puis une grille donnant accès à la caverne. [...] L'eau qu'on dit miraculeuse suit depuis la voûte jusqu'au sol. Elle est recueillie, d'abord, dans un embrouillamini de gouttières... [...] J'aperçus, dans une caisse en verre, une femme, couchée au sol, parmi des objets d'or”. Fulco di Verdura décrit aussi les offrandes. Aujourd'hui ce sont des pneus de camions, des ancres de marine… Son effigie est aussi couverte d’ex-voto, d’offrandes diverses, de bijoux, de porte-clefs, de corail, de photos,...  

Dans la grotte à l'abri des chaleurs estivales il faut évacuer une femme en larme car elle frise la crise de nerfs. A ses côtés, un homme, un Sri lankais, à genoux éploré, allant jusqu'à baiser la vitre de protection. A Palerme les émigrés se retrouvent au centre Santa Chiara à l’Albergheria pour célébrer sainte Rosalie. Et ils viennent régulièrement lui rendre hommage ici.

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Sanctuaire de santa Rosalia au-dessus de Palerme..Fille d’une famille bourgeoise, Rosalie choisit de vivre à l’écart de la ville au sommet du Monte Pellegrino. Le 15 juillet 1564, un chasseur retrouva ses ossements qui furent portés en procession à Palerme où ils stoppèrent l’épidémie de peste. Depuis, Rosalie est devenue la sainte patronne de la ville.

Cette détresse elle vient de cette pauvreté qui transparaît sur les marchés, notamment celui de la Vucciria, mais j’en ai trouvé un autre par hasard derrière la gare encore plus typique fréquenté par une population très mélangée : les fruits proposés à des prix dérisoires, des enfants de moins de 10 ans donnant un coup de main à leurs parents, des vendeurs de CD piratés en nombre, des abats les plus divers dont des testicules de moutons grillées et trempées dans une assiette commune avant de les déguster. Le tout dans des conditions d'hygiène déplorables.

Les catacombes des capucins
L’un des lieux les plus impressionnants sont les catacombes du Couvents des Capucins. Le premier défunt y fut déposé au XVIe siècle et le dernier en 1881. Elles abritent près de 8000 cadavres. J’y suis arrivé à pied depuis la via Roma, autrement dit presque épuisé. Après avoir réglé l’entrée, ma première impression a été de me demander ce que signifiait ce “carnaval” en voyant les restes d’un homme, debout, des lambeaux de peau pendant sur le crâne, la mâchoire décrochée à demi déboîtée dans un rire silencieux et morbide. Plusieurs touristes parurent également gênés. Maupassant visite les catacombes en 1885. “Ces dates font passer des frissons dans les os. On li t: 1880, 1881, 1882. Voici donc un homme, ce qui était un homme, il y a trois ans, rien que trois ans ? [...] Souvent, à côté du cadavre , est suspendue une photographie qui le montre tel qu'il était, et rien n'est plus saisissant, plus terrifiant que ce contraste, que ce rapprochement, que les idées éveillées en nous par cette vue et par cette comparaison.” Puis au fil des couloirs, on se prend à les regarder, à les observer, à les étudier, à scruter les détails des os, des expressions faciales… et à s’intéresser à leur destin. Qui étaient-ils (ils sont rangés par professions) ? Peu à peu on se prend à reconstituer le milieu d’où ils sont issus à la vue de leurs vêtements : notables, religieux ou artisans… la momie de Rosaria Lombardo décédée à l'a^ge de deux ans en 1920 est impressionnante. Admirablement conservée au milieu de ces squelettes, elle semble dormir dans son petit sarcophage vitré. En tous cas, on ne sort pas indemne des catacombes. Alexandre Dumas après avoir fait le fier en ces lieux affirma avoir fait le plus mauvais repas de sa vie poursuivi par la vision d'un cadavre aperçu quelques heures plus tôt.

Monreale

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Monreale est à seulement 4 km de Palerme. Si proche et si loin... deux compagnies de bus desservent Monreale. La première depuis la gare et la seconde qui passe Piazza Indipendenza, soi disant plus fréquente. Presqu'une heure d'attente quand même.

Une fois dans le bus l'aventure commence. Je dis l'aventure car sans prévenir le bus abandonne ses passagers à la limite de la ville à 4 km de Monreale. On voit alors une file d'une cinquantaine de touristes un peu perdus guidés par quelque âme charitable, longer la route sur 500 m. pour se regrouper à une autre arrêt. Là, au bout de 10 mn la navette pour Monreale vient prendre les passgers. Il faudra s'entasser, se serrer pour faire entrer tout le monde dans ce minibus de 20 places.

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L'arche de Noé et la Vierge

Monreale, une petite place, quelques ruelles. Le village ne manquerait pas de charme avec un peu de goût et de volonté. A quoi bon puisque les flots de touristes n'ont qu'une idée en tête : s'engouffrer dans l'immense cathédrale. L'édifice a été fondé en 1112 par le Normand Guillaume II. On ne prête guère attention à la façade de style arabo normand, il est vrai un peu austère et massive comparée aux trésors de la nef.

L'intérieur est entièrement recouvert de mosaïques de l'école de Venise. Le programme iconographique est facile à lire. C'est l'Ancien testament : la Génèse, Noé, etc. Le Christ pantocrator est le plus grand d'Europe avec ses 7 mètres de large.

En admirant oeuvres je me disais que derrière ces scènes, il y avait une véritable prouesse technique, une organisation rigoureuse. Je me suis souvenu des scènes du “Nom de la rose” d'Umberto Eco, de la vie des abbés dans ses murs. Je pensais aux jours sombres des hivers du Moyen Age lorsque les lumières des cierges, le mouvement des flammes des bougies devaient animer tous ces personnages d'ombres étranges là haut sur les voûtes et faire scintiller les tesselles d'or comme les étoiles de la voûte céleste.

 

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Nef de la cathédrale de Monreale.

Visiter la galerie photos sur la Sicile

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Le théâtre de Palerme.

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Rue piétonne dans le centre près de la via Maqueda.
Palerme est une ville avec des jardins, peu nombreux, mais
agréables.

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Jardin de la Villa Bonna no, via Vittore Emmanuelle.

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Giardino Garibaldi avec des ficus aux racines aériennes.

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Certaines églises semblent laissées à l'abandon.

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Ancienne boutique de Palerme.

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A Palerme les boutiques religieuses voisient avec les
magazins de sari indiens.

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Vendeur ambulant de foccacia.


Ci-dessous : église Santa maria dell'Amiraglia :

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La Poste à Palerme

Rien de plus anodin que d'acheter une
carte postale avec un timbre. Pas à
Palerme. Car sans vous en avertir le charmant vendeur de souvenirs vous
donne un timbre GPS, Glope Postal
Service. Il s'agit d'une poste privée qui existe dans les villes les plus touristiques d'Italie.
Vous, sans vous doutez de quelque
chose, vous glissez vos cartes dans les
boîtes rouges de La Poste nationale italienne. Elles n'arriveront jamais à destination. J'ai cherché les boîtes de
GPS à Palerme en vain.
Certes, j'ai bien vu des petites boites en carton ressemblant à des boîtes de chaussures suspenduesà une ficelle sur certains étalages ambulants près de la cathédrale, mais jamais je me serais
douté qu'il s'agisait de vraies boîtes aux lettres.
Donc soyez vigilants.

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Si l'on voit remet des timbres avec ce type de pochette
méfiez-vous !

Consulter cette page sous format brochure :

 

Retrouver ces chroniques dans mon livre
"Bonjour les Italiens"

Renseignements pratiques

Habitants : 655 875

http://fr.wikipedia.org/wiki/Palerme

http://www.comune.palermo.it/

Catacombes des Capucins
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catacombes_capucines_de_Palerme

Palazzo Mirto :http://www.regione.sicilia.it/beniculturali/palazzomirto/

Monreale :
http://it.wikipedia.org/wiki/Monreale


Contact :
italie.chroniques@gmail.com

 

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